La surexposition des jeunes aux écrans est devenue une préoccupation majeure au Québec, suscitant des inquiétudes quant à leur santé mentale, physique et sociale. En réponse, la Commission spéciale sur les impacts des écrans et des réseaux sociaux sur la santé et le développement des jeunes a publié un rapport en mai 2025, proposant 56 recommandations pour promouvoir une utilisation équilibrée des écrans. Ce rapport marque une étape significative dans la reconnaissance des enjeux liés à l’usage numérique chez les jeunes.
Des recommandations concrètes pour un usage équilibré
Le rapport de la Commission préconise des mesures telles que l’interdiction des appareils mobiles personnels dans les écoles primaires et secondaires, l’instauration d’une majorité numérique à 14 ans, et la promotion d’activités physiques et culturelles pour contrebalancer le temps passé devant les écrans. Ces recommandations visent à préserver l’équilibre entre l’utilisation des écrans et le bien-être des jeunes.
Des organisations telles que le Réseau québécois pour la réussite éducative (RQRE) soutiennent ces initiatives, soulignant l’importance d’outiller les parents, les jeunes et les intervenants pour favoriser un usage sain des écrans. Le rapport met également en lumière le besoin d’une stratégie nationale d’information et de sensibilisation pour informer les parents sur les effets négatifs des écrans et les guider dans le développement d’un rapport sain au numérique.
Vers une mobilisation collective pour la santé numérique des jeunes
La mise en œuvre des recommandations de la Commission nécessite une collaboration entre les différents ministères, les professionnels, les organismes et les spécialistes. Le Collectif Vital et Capsana, appuyés par plusieurs organismes, appellent le gouvernement du Québec à mettre en place des actions concrètes pour favoriser une utilisation équilibrée des écrans et mieux protéger les jeunes en ligne.
L’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) propose des objectifs pour guider l’action publique, tels que retarder l’usage des écrans, réduire le temps et l’exposition, et réduire les méfaits des écrans sur les jeunes. Ces initiatives soulignent l’importance d’une mobilisation collective pour assurer la santé numérique des jeunes au Québec.
Le Québec dispose désormais d’un cadre clair pour aborder les défis liés à la surexposition des jeunes aux écrans. La mise en œuvre des recommandations de la Commission spéciale représente une opportunité de promouvoir une utilisation responsable du numérique, en mettant l’accent sur la prévention, l’éducation et la collaboration entre tous les acteurs concernés. Il est essentiel que ces mesures soient traduites en actions concrètes pour garantir le bien-être des jeunes dans un environnement numérique en constante évolution.