Une enquête du Wall Street Journal révèle que Facebook et Instagram continuent de diffuser des publicités faisant la promotion de drogues dures. Malgré les alertes et les enquêtes en cours, des centaines d’annonces illégales restent visibles sur ces plateformes.
Les révélations du Wall Street Journal
En mars 2024, le Wall Street Journal avait déjà alerté sur la présence de publicités faisant la promotion de drogues dures sur Facebook et Instagram. Ces annonces concernent des substances interdites telles que la cocaïne, les opioïdes et le DMT. Selon le quotidien économique, “des centaines” de ces publicités continuent d’être visibles aujourd’hui, redirigeant les utilisateurs vers des sites proposant ces drogues. L’association Tech Transparency Project a détecté 450 publicités de ce type diffusées sur les plateformes de Meta, la maison mère de Facebook et Instagram.
Une IA défaillante et des revenus illicites pour Meta
L’intelligence artificielle de Meta, chargée de valider les publicités, semble défaillante. Cette défaillance a permis à la société de continuer à percevoir des revenus grâce à ces annonces, malgré leur caractère illégal et en contradiction avec ses propres règles. Meta a déclaré qu’elle travaillait avec les forces de l’ordre pour réduire le nombre de publicités illégales. Cependant, selon l’article 230 de la loi américaine sur les communications, Meta n’est pas pénalement responsable en tant qu’hébergeur de contenu, ce qui renforce son irresponsabilité face à ce problème.
Réduction des effectifs de modération et enquêtes en cours
Le Wall Street Journal souligne également que Meta a réduit ses effectifs dans le secteur de la modération. En avril dernier, la Commission européenne avait ouvert une procédure formelle contre Meta, accusant Facebook et Instagram d’une modération insuffisante de leurs publicités. Cette réduction des effectifs de modération pourrait expliquer en partie pourquoi ces annonces illégales continuent de proliférer. Une enquête fédérale est toujours en cours pour déterminer l’étendue de ces pratiques et leurs implications légales pour Meta.
Des plateformes sous surveillance mais toujours hors de portée de la loi
Les révélations du Wall Street Journal sur la diffusion de publicités faisant la promotion de drogues dures sur Facebook et Instagram soulèvent des questions cruciales sur la responsabilité des géants du numérique. Malgré les enquêtes et les alertes, Meta semble bénéficier d’une certaine impunité légale en tant qu’hébergeur de contenu. La réduction des effectifs de modération et les défaillances de l’IA de validation des publicités accentuent le problème.