Un conférencier complotiste, Jacques Grimault, est accusé de harcèlement en ligne pour lequel une audience a eu lieu récemment, devant le tribunal judiciaire de Paris, pour avoir envoyé plus d’une centaine de messages harcelants à une doctorante spécialiste de l’Égypte qui avait remis en question ses “théories” sur la construction des pyramides.
La plaignante était par ailleurs directrice d’une association de lutte contre la désinformation en histoire et en archéologie. En 2012, Grimault a publié un documentaire en ligne intitulé “La révélation des pyramides” et dans lequel il affirmait que les pyramides avaient été construites par des extraterrestres, des hommes “supérieurs” et que cette vérité avait été cachée par les scientifiques.
Après la remise en cause de son documentaire en 2019, le défendeur a commencé à publier près d’une centaine de messages d’attaques personnelles et insultantes envers la plaignante, à partir de différents comptes sur les réseaux sociaux.
Les réponses de Grimault à l’audience, refusant de reconnaitre sa responsabilité, ou tout au plus “un petit harcèlement”, n’ont pas convaincu le parquet qui a requis une peine de 10 mois de prison avec sursis ainsi qu’une obligation de soins psychiatriques, une expertise l’ayant décrit comme souffrant d’une psychose délirante chronique de type paranoïaque.
Pour la procureure, le cyber-harcèlement est parfaitement caractérisé dans cette affaire et le parquet constate un dénigrement “de manière systématique et humiliante, au-delà de ce que la liberté de critique permet”.